Emile Vandervelde - La Commune de Paris

-5Cummune ; je ne vous la peindrai pas sous un jour plus beau que la froide réalité. Je ,·ous montrerai ce qu'elle a été, je signalerai les fautes commises, et autant que le sentiment qui déborde en mon cœur pourra laisser pal'ler la froide raison, je m<> borner·ai à vous cile1 da~ faits. PARIS APRES LE SIEGE .Je voudrais d'aho1·d que vous vous pénétriez bien <lela situation au commencement de Mars 1871. Paris venait de subir les horreurs du siège ; il était sous l'impression d'es défaites subies et de trahisons soup- •:onnées. L'Assemblée de Versailles manifestait des tendances diamétralement opposées à celle de la population parisienne. C'était., disait Crémieux, une majorité de rurairx. qui avait. hné Victor Hugo et insulté (;mibaldi. D'un côté donc Paris républicain. dr . l'a11trc la France inoiwrchiste. Pal'is avait des fusils et des c1inons pour défendre la République. Versailles en avait pc,ur la d6truire. Notez aussi que plus de 100.000 bourgeois ;JTaient quitté la ville après le siège. pour all~r se reposer en villégiature : il n'y avait plus à P:iris que la population ouvrière et de petits bourgeois, ayrint. de,·ant eux le spectre d'e la faini. du propriPtaire rfldamant !<· l<'rme ou du créancier impiloyuhle. C'est alors que l'Assemblée :\'aliollale décrète qu'il faut, sm1~ délais. payer les luyers arriérés et les crooners exigibles. Du 13 au 17 mars. 150.000 protêts rnrent enregistrés à Paris. , "est ninsi qu·ù ce moment deux classes se trouyè.'.' n·ut en présence. comme si d'un coup de baguette magique s'était opérée la concentration capitaliste : D'un .côté les conservateurs capitalistes, de l'autre les petits bourgeois ruinés, décimés. mêlés aux crève de faim pnr la faillite. B b· oteca Gino B1a...,co

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