Emile Vandervelde - La Commune de Paris

vrier parisien, il vuus dira que la Commune c'est la grande bataille dans laquelle il a perdu un père, un frère ou quelque carnaraclc-, fusillés par les Versaillais. Si la Commune de Paris a soulevé des cris d'horreur dans les milieux bourgeois, elle a soulevé dans les rangs du prolétariat un cri d'espérance d'abord, et après la défaite un cri de Yengeance. · li y a deux ou trois ans, je me trouvais ù P.iris, au Père-T.,,rhaise, à l'endroit rnéme où tombèrent les derniers <.:u11,ballants de la Commune, et où ils furent Pnterré~. Aujourd'hui, ce mur au pied 1luquel furent. fusillés les communards, porte des inscriptions : " Vive la Commune ! Vengeance pour les nôtres ! " souvenirs sanglants des jours terribles. Cet hommage, rendu aux héros de la Commune, n'est-ce pas la démonstration qu'on n'écrase pas le Socialisme en massacrant ceux qui le défendent ? (Applaudissements). Les ï-édérés de 1871 reviYent danR leurs enfants et, au moment où je vous parle. je revois celte superbe el sinistre gravure du Chambard - œnne anonyme d"un grand artiste, qui les montre, sortant de la fosse commnne. se dressant sur le Mur du Cimetière. el bran- <lissant vers Paris la flammP rouge dp leur lJannièrC' trempée de sang. C'est en songeant à eux - au 8ournnir de leu1· éphémère ,·ictoire - que, dans l'histoire de la Commune. on oublie les faiblesses el les fautes des chefs, l'absence d'organisation de la masse, pour ne voir que la première révolution prolétarienne qui ait triomphé pendant quelques semaines. On conserve le souvenir de ce rnonu•nt d'espéranc.-, •>Ù les prolétaires virent pour la première fois le drapeau rouge flotter sur les monnments de- Paris, cette ville qui est le cœur et le cerveau de lu France. Voilil pourquoi, malgré les funèbres souvenirs qui s'y rattachent, le 18 mars n'a pas c<:ssé cl'C!tre fi'lé aux cri~ ile : Vive la Commune ! c.e 1ue je veux fnirc ici. (•c n·,~st pas l'apologie de ln B b oteca Gino Bta ,co

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==