88 NOTES ET ÉCLATRCISSEMEN.TS III. La caisse de l'armée. - Puisque nous en somn1es aux questions d'argent, parlons d'une institution de l'Empire encore peu connue, et qui montre jusqu'où peuvent aller l'oubli de soi- meme chez un peuple, le mépris des principes chez les conseillers du gouvernemeut. Une correspondance parisienne·, insérée dans le Nord du 22 février, contient ce qui suit: " Le décret de ce jour: (20 février) sur l'exonération- " du service militaire, n1érite de ne point passer jna- " perçu. J usqu'à présent les fa1nilles étaient avertics " au moinsplusieurs 1nois à tavance du prix qu'elles au- " raient à payer pour exe1npter leurs fils du service mi- " litaire. Par suite du nouveau décret, le ministre de " la guerre ne peut fixer le prix de l'exonération que " dix jours avant le commence1nent des opérations du " conseil de révision. Le 1notif de cette n1esure, c'est " q ue les événements,suivant qu'ils ont une tendance à la " paix ou à la gue1~rep, euvent sensiùlement 1nodiflèrle " taiix de l'indemnité de l'exonération; ìl i1nportait clone " d'attendre la dernière limite pour faire connaìtre le " chiffre aJopté par le ministre de la guerre. Dans les " années précédentes, ce chiffre était publié vers le " 1nois cle janvier; il ne sera plus guère connu maiute- " nant que vers le mois de mai. ,, 1 Ceci renferme toute un tévélation. Il faut que les partisans de l'initiative personnelle n'aiei1t jamais entendu parler de la division des fonctions, fondement de tout controle. Entrés daus la voie <lubon plaisir, ils s'y lan- · cent à fond de train, saus souci du public, pas plus que de ]a maj esté in1périale. La loi du 21 mars 1832 sur le recrutement de l'ar1nEili avait admis le principe du romplacement. C'était une BibliotecaGino Bianco
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