De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 83 seing au chef prétendu responsable de l'Etat, com1ne cela a eu lieu au 2 décembre ?. Dérision et indignité : voilà clone à quoi se1 récluit facte constitutionnel de 1852. Les légistes qui, en 1799, 1804 et 1852 l'ont successivement rédigé~ amendé, complété, n'ont pas fait un acte défectueux, ainsi qu'on le pouvait dire des constitutions de 1791, 1793,. 1795, 1814, 1830, 1848; ils ont fait un acte nul, nul par l'injure faite à la nation, par la cléraison des articles et la monstruosité des , conseq uences. C'est une surprise faite au pays, disent les 1nécontents; c'est forcer le sens de la constitution, reprennent les hypocrites du système, calomnier la confiance du pays, et méconnaitre la loyauté de l'empereur ... IJaissons les phrases aussi bien que les intentions, et te11011s-nousaux réalités. Du n1om.e11tqu'on faisait un coup d'Etat contre la constitution, libérale et juridique, de 18J8, on ne pouvait pas le lendemain, par un si1nple change111ent de rédaction, rétablir le controle, imposer au pouvoir l'obligation de rendre con1pte, assurer sa responsabiljté, en un mot, rentrer dans le droit. Que serait devenu le coup d'État? Que serait devenu Louis Napoléon, mis hors la loi par les représentants? Que serait devenue la réaction? L'muvre soi-disant impériale est donc bien positivenient l'muvre des circonstances; Louis N ~poléon y a apposé, avec son estampille, l'estamp.ille de son oncle, sans se douter une 1ninute que, par le seu~ fait de son usurpation, il se plaçait dans la position d'un failli. Le peuple français en subit la honte : nous n'avons pour le moment pas autre chose à co!1stater. Que la France et l'empereur avisent. BibliotecaGino Bianco

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