De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 61 que tout ho1n1ne est à la fois justicier et justiciable. Sortez de cette cléfinition, vo\].s rentrez dans le catholicisme; acceptez-la, vous rejetez le catholicisme, et avec le catholicis1ne toute eRpèce d'absolutisme, religieux, théocratique, monarchique, féodal et comn1unautaire. J e conçois que l'on cherche de bonne foi à concilier ces extremes, comme l'essayèrent en me1ne te1nps la philosophie éclectique et le gouverne1nent constitutionnel, en 1814, 1830 et 1848. Ce que je ne puis pardonner, c'est que cles sophistes, pour ne pas dire pis, s'aJfublent d'opinions plus ou moins libérales pour corro1npre l'innocence populaire et faire aboutir la Révolution à un nouvel et indigne escamotage. Que ceux qui aiment la liberté y prennent garde : leurs ennemis les plus à craindre ne sont pas ceux qui combattent sous la bannière de l'e1npereur et du pape; ils sont parmi ces raccomrnodeurs de religion qui depuis soixante et dix ans infectent la raison des masses et servent de proxénètes .à toutes nos hontes. PÉCHÉ ORIGINEL 1 Afin qu'on ne nous accuse pas d'ignorance ou de mauvaise fqi, et pour 6ter tout prétexte à la chicane, nous allons rapporter, en termes précis, · la doctrine de l'Église sur le péché originel. " Le concile de Trente a décidé, Sess. v. can. 1, qu'Adam par son péché a perdu la Sainteté et la Jus1 De la Juslice dans la Révolulion et dans l'Église, t. I, pag. H)8. BibliotecaGino Bianco

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