De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

20 NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS la fin n'en voulaient plus. Nous voici maintenant au royaume piémontais. Dieu préserve d'accjdent le chevaleresque Victor-~~111manuel ! Mais nous sommes ferme ... ment convaincu que si, au lieu de l'Empereur, la Révolution avait présidé à l'émancipation de l'Italie, si les Italiens avaient attendu le signal de Paris, les Autrichiens ne seraient pas restés dans la Péninsule; l'Italie, fédérale par nature .et destination, ne chercherait pas la garantie de son indépendance dans l'unité du royaun1e ; et Victor-Emmanuel, à peine en possession de la J~ombardie, ne se verrait pas dans l'alternatìxe, ou d'abandonner la Savoie, son patrimoine de fan1ille, à l'e1npereur des Français, ou d'etre accusé cl'ingratitude par son grand et très peu sur allié. Nous souhaitons sincèrement de nous tromper : mais nous avons peur que l'émancipation de l'Italie, sous les • auspices d'un e1npereur, ne soit qu'une fantaisie impé- . riale, une chose à recommencer. Salut, en attendant, aux patriotes savoyards qui protestent contre l'annexion de leur pays à .la France l Ils sont dans leur droi~, dans la vérité des principes. Le gouvernement impérial lui-meme l'a reconnu : il a déclaré que l'annexion de la Savoie n'aurait lieu que du consentement des popula.tions. Se croirait-il sur de ce consenten1ent '? Y a-t-il quelqu'un en Savoie que tentent ìa gloire et les libertés de l'En1pire? Quant.à la France républicaine, ce n'est plus par ces moyens surannés qu'elle compte exercer son influence sur le 111011deQ. ue les Savoyards, les vieux Allobroges, disent donc à l'Europe : " Nous ne s01nmes pas plus Français que nos voisins de Genève, de Vaud, de Neuchatel, du Porentruy, de Fribourg, du V alais; nous ne pouvons pas le Biblioteca Gino Bianco

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