De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 19 " celle sur le Pape et le Congrès; ici, rién. Voilà l'incu- " rable plaie du pays de Mach~avel : ajoutez-y la mode " de tourner le dos aux amis sans leur dire pourquoi: " la mode d'établi~ de gaité de creur des inimitiés per- " sonnelles pour éviter des explications politiques; la " mode, en un mot, de donner toujours des coups de " ~tylet au physique et au moral ... " La campagne se moque de tout. Le gouvernement " n'a trouvé le remède à la situation que de nommer " des gouverneurs, qu'il choisit parmi les riches à plu- " sieurs millions, et qu'il oblige d'accepter des appoin- · " tements de 50 à 70 mille francs. Mais les soldats, les " hommes dévoués, les victimes de l'Autriche, sont sur " le pavé. On Jeur refuse les plus modestes places. Et " savez-vous à quoi servent ces gouverneurs? A.repré- " senter la fédération !... En sorte que nous aurons " l'unité entourée de gouverneurs, avec un ministère " fédéral, faisant nommer des représenta.nts unitaires, " et ~rganisant le règne des riches contre les paysans, " au nom ·de la démocratie française ~t de 1789... ,, Le royaume, c'est à dire la centralisation monarehique, est antinational dans la vieille Italie. Cinq fois, depuis la chute de l'empire d'Occident au cinquième siècle, on en a essayé : il y a eu le royaume des Hérules, le royaume des Ostrogoths, le 'royaume des Lombards, le royaume des Francs ; en dernier lieu, un royaume soi-disant d'Italie, mais dont les titulaires féodaux venai_ent, qui du -Frioul, qui de la Germanie, qui de la Provence ou de la Bourgogne. Tous ces royaumes ont été dévorés l'un après- l'autre par le fédéralisme italien. Les choses furent à ce point, que les plus avides des princes, à qui l'on offrait cette dangeteuse couronne, à BibliotecaGino Bianco

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