·150 NOTES hT ÉCLAIHCISSEMENTS S1TUATIONÉCONOMIQUE- . Toujours et de plus en plus mauvaise, mauvaise en proportion q.e la hausse qui se manifeste à la Bourse. Depuis un mois, le 3 p. c. est remonté au dessus de 70 : mais en meme temps un écoÌlomìste nous avertit que la dette publique s'est accrue, de 1852 à 1860, de trois rnilliards cinq cent quatre~-vingtdix-sept millions cent cilnqmille quatre cents francs. Aussi est-il question d'une conversion nouvelle. Gaspillage, prodigalité, déficit, banqueroute : voilà le bilan du parti de l'ordre. Plus· d'affaires sérieuses : les fortunes. tendent à se réduire sous le plus petit volume, sous la forme la plus portative. - Du jeu, de l'agiotage, du déport, du report : a-t-on. besoin pour cela <le terres, de maisons, de machines? Il suffit de l'or et des billets de banque. Où va la bourgeoisie avec ce régin1e ? A la . ' misere. AFFAIRES DE L'ÉGLISE.-Le général de Lamoricière a pris le commandement de l'arn1ée pontificale. Le gouvernement de l'empereur, qui pouvait refuser son autorisation, rie l'a pas csé : mais, tandis que devant le Corps législatif il se prévaut de sa condescendance, il fait attaquer le général dans ses journaux. Que signifie ce double jeu? C'est qu'il y a, d'un còté, rapproche1nent· entre le parti orléano-légìti1niste et l'Église, contrat d'assurancc entre les conservateurs contre les coups de tete de S. M. I. ; d'autre part, effort désespéré du Sénat, du conseil d'État, des ministres, du Corps législatif, pour ramener à l'Idée napoléonienne cet appoint précieux du clergé, que lui dispute une formida:-- ble opposition. L'en1pire attaque le chef du c~tholicisme; lu n10:1dc catholique se coalise contre l'e1npire. Il s'agit Biblioteca Gino Bianco
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