De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOlES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 133 mistes consiste à revendiquer la plus grande liberté. Laissez jairf, laissez passer, c'est l'alpba e_t l'oméga de leur science. Pour cela, il n'est pas besoin d,algèbre. Cependant la raison philosophique, comme la raison vulgaire, se demandent, elles ne peuvent pas ne pas se dem~ncler, quelle est, à travers ces variations innombrables, la vérité vraie; quel est, par exemple, le juste _ prix du hlé, quel est le juste salaire, quelle est la véritable forme de l'impot, jusqu'où doit aller la division du travail, etc., etc., etc. La raison, d.is-je, se pose ces questions, et d'autant plus légitimement, qu'elles lui sont suggérées par les faits eux-mémes. p'un coté on voit les phénomènes écono1niques osciller chacun en deçà et au delà d'un point fixe, entre des tertn~s maxima et minima qui, 88 con1pensant les uns les autres, donnent ce qu'on appelle des 1noyennes. D'autre part, il est prouvé par la mé1ne expérience, que la distribution des profits et des pertes dans la société a sa cause principale dans ces memes variations : ceux que la, hausse favorise s'enrichissent, ceux que la baisse frappe s'appauvrissent. La question est clone de savoir si et jusqu'à quel point cette fatalité oscillatoire peut étre dominée, de manière à en prévenir les écarts périlleux, à ne laisser subsister de toutes ces variations que celle~ qui viennent de la nature des choses, et à en répartir sur tous les producteurs et consommateurs , aussi équitablement que possible, les avantages et les inconvénients. Ainsi il y a abondance de blé; les grains tombent à vil prix : c'est le laboureur qui souffre. Au contraire, le blé est rare; le prix s'élève de 25 à 50 p. c. : c'est· le consom• mateur <"1upiaiei taudis que le fermier et le spéculateur • BibliotecaGino Bianco

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