De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

134 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS s'enricbissent. On demande s'il ne serait pas possible, dans les deux càs, de règler les choses de manière que l'abondance fùt profitable, la disette onéreuse égalernent à tous? A vrai dire, c'est à ce moment que commence la mi8sion de l"éconon1iste. J usque-là il a recueilli des faits, faits variables, dont aucun par conséquent ne prouve rigoureusement rien. Il faut, pour obtenir une idée juste, cornplète, d-q. phénomène, co1nparer les faits entre eux, compenser le mini~/1~ et maxima, dégager les moyennes; puis, à moins de soutenir qu'il en est de l'économie politique comme de l'analyse algébrique, d'après M. Walras, c'est à dire qu'elle est affaire de curiosité pure, chercher comn1ent, ·la moyenne de chaque oscillation obtenue , on pourra l'utiliser pour le plus grand bien et le moindre mal de tous. Le problème ainsi posé, les esprits se ·divisent. Les ~ns, ce sont nos soi-disant économistes, soutiennent avec M. W alras, qu'il n'appartient pas· à la raison de l'homme d'intervenir dans un ordre de phénomènes qui le touche de si près ; qu'il faut laisser la valeur, la division du travail, etc., osciller à leur guise; que l'équilibre s'établira de lui-meme; que tout ce qu'ìl y a à faire est de rendre toutes les forces, toutes les industries, tous les commerces, le plus libres possible; de se garer, chacun selon sa prévoyance et son intéret, contre_ les variations de la fortune, contre ce&avalanches et ses retours; et cela fait, de se résigner à ce que le Destin aura décidé de chacun de nous. On voit que, -- dans ce système de l'économie libertiste, toutes les fatalités qui assiégent l'homme doivent demeurer libres; seules la raison et la conscience n'ont rien à dire ni à Biblioteca Gino Bianco

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