Il piccolo Hans - anno XVI - n. 62 - estate 1989

L'Après-midi d'un faune Eglogue LE FAUNE Ces nymphes, je les veux perpétuer. Si clair, Leur incamat léger, qu'il voltige dans l'air Assoupi de sommeils touffus. Aimai-je un reve? Mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève s En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais Bois memes, prouve, hélas! que bien seul je m'offrais Pour triomphe la, faute idéale de roses. Réfléchissons... ou si les femmes dont tu gloses Figurent un souhait de tes sens fabuleux! 10 Faune, l'illusion s'échappe des yeux bleus Et froids, comme une source en pleurs, de la plus chaste: Mais, l'autre tout soupirs, dis-tu qu'elle contraste Comme brise du jour chaude dans ta toison! Que non! par l'immobile et lasse pamoison 1s Suffoquant de chaleurs le matin frais s'il lutte, Ne murmure point d'eau que ne verse ma flute Au bosquet arrosé d'accords; et le seul vent Hors des deux tuyaux prompt à s'exhaler avant Qu'il disperse le son dans une pluie aride, 20 C'est, à l'horizon pas remué d'une ride, Le visible et serein souffle artificiel De l'inspiration, qui regagne le ciel. 174

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