Karl Kautsky - Le chemin du pouvoir

66 LE CHE:\IIN DU POUVOIR vernement se lasseront de regarder les bras croisés Ja marée montante du socialisme. lis auront recours à l'illégalité, à ]a violence. Mais à quoi bon cela? La violence peut écraser une petite secte sur un territoire restreint; mais il faut encore chercher la (orce capable d'extirper un parti de plus de deux ou trois millions d'hommes répandus sur tout un empire. La supériorité momentanée de la contre-révolution pourra peut-être refarder de quelquès années le triomphe du socialisme, mais seulement po_ur le· rendre plus complet et plus définitif». Il faut tenir compte de ce passage ainsi que des lettres ci-dessus mentionnées pour bien comprendre les expressions de l'introducüon d'Engels relatives à la légalité, si avantageuse pour notre parti. Elles ne sont nullement un renoncement à l'idée de la révolution. Assurément elles rejettent d'une façon catégorique l'orinion de ceux qui voudraient nous voir tout sacrifier à l'idée de la révolution et se représentent celle-ci comme· une simple répétition des événe- . 'fments de 1830 et 1848. Mais ce serait une erreur que de s'imaginer pour cela que mon point de vue est en contradiction avec celui d'Engels. La vérité, c'est que · j'ai déjà fait, avant l'introduction d'Eqgels, le même raisonnement que lui, dans d'autres circonstances et sous une autre forme. Dans la _12e année de la Neue Z eit, j'ai écrit, en décembre 189.3, un'article sur un Catéchisme socialiste, et j'y ai discuté en détail la question de la Révolution. Voici ce qu'on y peut lire : Biblioteca Gino Bianco

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