LE CHEMIN DU POUVOIR Il est clair qu'Engels, en jugeant ainsi la situation, évitait tout propos que_les adversaires auraient pu _exploiter contre le Parti et que, tout en restant natu- . rellement inébranlable quant ·au fond, il se montra. aussi rés,ervé que po,;sible dans la forme. Sur ces.entrefaites, le Vonvarts, sans doute pour exercer une influtnce favorable sur les débats de la Commission chargée du projet de loi,_publia quelques passages de ('introduction et lés combina de telle façon que, considérés seuls, ils produisaient l'impression que les revisionnistes ont mis plus tard sur le co1nbte d'Engels; alors il entra dans une violente colère. Dans une lettrt du I"-r avril, il écrivit: « A mon grand étonnement, je vois dans le Vorwürts d'aujourd'hui un extrait de mon introduction imprimé à mon insu fi (açonné de telle manière que j'ai l'air d'étre un adorateur pacifique de la légalité à tout prix. Je n'en suis que plus heureux de voir para1tre maintenant l'introduction tout entière dans .la Neue Zeit, afi.n que cette impression· honteuse soit ./.f.f acée. Je ne manquerai pas de dire ce que j'en pense · à Liebknecht .ainsi qu'à ceux, quels qu'ils soient, qui lui ont fourni cette occasion de dénaturer ma pensée. » Il ne se doutait pas que peu de temps après, des amis intimes, plus qualifiés que tous les autres poier protégtr sa pensée contre toute altération, en viendraient à croire que cettt! opinion dénaturée était l~ sienne propre et que ce qui lui parais mit une honte était la prouesse la plus superbe de toute son existence : le lutteur révoBibliotecaGino Bianco
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