CIIAP. V. - :'il Rl~VOLUTION, NI LÉGALITI~ A TOUT PHIX 63 « Il semble que vous allez. avoir en Allemagne une année très agitée. Si M. de!Kcj/ler continue de la sorte, tout est possible, conflit, dissolution, coup d'Etat. N~1ittrellm1ent on se contentera de moins s'il le faut. Lès lzobereaux ne demanderaient rien de plus qu'une augmentation dtt don gracieuJ.:; mais pour l'obtenir, il faudra faire appel à certaines velléités de gouvernement personnel, il faudra même sy prêter, et s'y bréler _jus~u'au point où les facteurs de_résisfan_ce entrent aussi en _jeu, el c'est alors que le hasard, c'est-à-dire l'incalculablë, l inintentionné se met de la partie. Pour s'assurer le don gracieux, il jaut brandir la menace du con;tit - un pas de plus, et le but primordial, le don gracieux, devient .:rccessoire,la _couronne est aux prises avec le Reichstag, il faut plier ou 1·ompre, et alors cela peut devenir drôle.Je lis ;ustement l'ouvrage de Gardiner << Persona/ .Government of Charle 1 » (le Gouvernement perso11.nelde Charles Fr). La •situation ressen~ble à celle de l'Allemagnt·acJuelle, même au ridicule /)rés. Par exemple les arguments à propos de l'immunité pour les actes ccmntis dans l'enceinte du Parlement. Si l'Allemagne était un pays latin, le conflit révolutionnaire serait frzévitable, mais comme en sont les choses, on ne peut rien dite de certain.» . On v9it donc qu'Engels _jugeait la situation grave et grosse de conflits, et cela J l'époque où les revisionnistes lui font proclamer que l'ère de l'évolution légale et pacifique à tout prix était ouverte, que son règne était à jamais assuré et que l'ère des révolutions était passée. BibliotecaGino Bianco
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