Karl Kautsky - Le chemin du pouvoir

.CHAP. TI. - LA PROPITÉTŒ DF. LA Rl~VOLUTION / 1;:) dire que l'année 1898 amènerait peut-être pour la Prusse la débâcle du système politique actuel. « Nous ne chercherons pas à savoir ce qu'Engels a voulu dire. Mais lorsque Bebel déclarait au Congrès d'Erfurt, en 1891, que bien peu nombreux étaient les congressistes qui ne verraisnt pas se réaliser le but final, ce sont là des paroles qu'aucune interprétation ne saurait rectifier. Comme disait Kautsky en 1899, elles sont idiotes. Cet intermède montra, avec une clarté qui ne laissait rien à désirer, l'évolution qui s'était accomplie même dans les cerveaux des fidèles• de l'ancienne tactique. ~ Malheureusement, c'est la clarté de M. le Professeur Herkner qui laisse beaucoup à désirer. Je n'ai nnllement qualifié d'idiotie « l'attente d'une catastrophe prochaine qui comblerait tous les vœux », pour la bonne raison qu'il ne s'agissait pas du tout d'une catastrophe de ce genre. Sinon j'aurais bien eu le droit de traiter d'idiotie une semblable conception. J'avais 1 cr.oisi le terme d'idiotie pour désigner l'opinion d'après laquelle Engels aurait annoncé la révolution pour une date déterminée, pour l'année 1898. Et, sans doute, cette manière de prophétiser me paraissait idiote. Mais Engels ne 5'en est jamais rendu coupable et Bebel pas davantage. Au Congrès d'Erfort, e_n1891, il n'avait pas non -plus prédit la révolution pour une date fixe. A ce même Congrès où l'on avait déjà raillé quelque peu ses « prophéties», il répartit : ~ Qu'on rie ou qu'on se moque des prophéties, des hommes qui réfléchissent ne peuvent s'en passer. 81bl1oteca Gino Bianco

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