Karl Kautsky - Le chemin du pouvoir

LE CUEmN DU POUVOIR Vollmar ne connaissait pas encore, il y a quelques années, cette froideur raison·nable et pessimiste qu'il observe aujourd'hui. Engels, auquel il s'attaque maintenant, a très justement prédit, en 1844, la révol~tion de 1848. Et ce que, pendant la Commune, Marx et Engels exprimaient, dans l'adress·e bien connue du Conseil général de l'Internationale, au sujet de la situation future de l'Europe, ne s'est-il pas accompli de point en point? (Parfaitement!) Liebknecht qui m'a, lui aussi, persiflé quelque peu, a beaucoup prophétisé lui-même (Rires). Il a, tout comme moi, prédit au Reichstag, en 1870, ce qui s'es(complètement réalisé depuis. Lisez ses discours et les m_iens des années 1870-71 et vous en trouverez la confirmation. Mais voilà que Vollmar s'écrie : Assez de racontars! laissez en paix les prophéties ! Et cependant il prophétise lui-même! Toùte la différence entre lui et moi, c'est qu'il e~t doué du plus merveilleux optimisme à l'égard de nos adversaires, mais du plus affreux pessimisme en ce qui concerne les aspirations, .,,les principes et l'avenir du Parti » (Procès-verbal, p. 283). Une des plus importantes prophéties de Bebel, qui s'est accomplie depuis, est celle qu'il fit en 1873, lorsqu'il prédit que le Centre catholique, au lieu des 60 mandats qu'il possédait au Reichstag, en gagnerait bientôt 100 et que le Kulturkampf de Bismarck finirait d'une façon piteuse et hâterait la chute de son auteur. Naguère, on m'a fait l'honneur de me ranger parmi BibliotecaGino Bianco

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