Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

-49Jean Reynaud, Charfon, Renouvier, devinrent ses collaborateurs. Avec eux, il élabora le pt·ojet de loi qui complétait en quelque sorte le droit devote donnéà tous pari e droil de tous à l'instmction primaire. Son projet. dom l'expose est r emarquable, comme ses circulaires ministérielles, était fondé à la fois sur !es principes de la liberlé d'enseignement, de l'instruction obli gatOtre et de la graluité. La troisième République seule devait mettre à exéculion cette loi démocratique dont M. Carnet peut, à bon droit, revendiquer la paternité lointaine. En mème temp3, il instituait une commis· sion des hautes éluàes scientifìques etlilléraires, décrétait da gratuilé de l'Ecole normale, fondai! J'Ecole d'administration que M. de Falloux devait délruire peu de temps après . Voi là pour !es esprits culttvés. Pour le peuple, il ot·ganisaitles leclures du soir destinées aux ouvriers, ouvrait un concours pour les chants nationaux, et comprenant la vérilé du mot de Sully, intt·oduisait l'enseignement de l'agriculture dans les écoles primaires, fournissant ai n:oi aux habitants des campagnes le moyen deserenseignersurles méthodesde culture !es plus avantageuses el les plus perfectionnées. C'est lui enfìn, c'est son cceur bon qui donna aux sali es d'asile de l'enfance le titre d'Ecoles maternelles. Toutes ces r éformes ne faisaient point l'affaire de la réaction, ni des bure~ux, les fameux bureaux don t l'omnipotence e:;,_ f<lrce d'inertie n'ont pas encore cessé d'entraver la benne volonté des ministres. Le conseil de I'Universilé se joignit, du reste, aux bUI eaux pour paralyser J"activité bienfaisante de M. Camo t.

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