Emile Vandervelde - La Commune de Paris

- 20 - un l'a lent(: déjù pur lu loi électorale cummunale. Mais ,1lors nous \·ous dirons : Haut les cceurs, il faut lutter, par tous les mo~·ens, pour iléfend1·e les droits <lu peuple '. >lolrc ùésir ti tous, c'est 4ue par des réformes immédiates, par tout ce qui peut préparnr l'avènement Je la soci(·té noll\·elle, nous rliminuions !'Apreté de l'inévitable lutte pour passer du régime actuel su régime nouveau . .Je termine. Le joui· m.:•n1" 011 la Commune rut définitivement vaincue - le dernier jour de la Semaine sangla~te, c'était le dimanclle de la Pentecôte, fête pour les ,·,1lholiques, fète pour le gouvernement de Versailles. Morle la bête, mort le , eniu. On croyait le Socialisme frappé ù mort, et, pendant quelques années, en effet, il parut l'être, tué, moins par ses d<'failes que par ses divisions. Les derniers Congrès de " l'Jnternationale » rlonnèrent le lamentable spectacle de divisions entre péuples parlant des langages différents, et ne parvenant à se comprendre. Mais, toujours, <lit Gœthe. jaillit un sang nouveau. LA PENTECOTE ROUGE :--.ous aussi, 11ous avons eu notre miracle de la Peritccl'.lte. Cinquanle jours après la mort du Christ, les apôtres reçurent le don de langue:; pour rrpandre la bonne nouvelle. L' u Internationale » a renouvelé ce miracle. Vingt peuples di"ers se rencontrent dans nos congrès, venus • ·c1e tous les pays. depuis les steppes de la Russie jusqu'aux confins des colonies australiennes·. Tous, mainten(lnt. s'entendent et se comprennent et céli•breront le 1••· \!ai prochain - après le " Dies irae » d'e la Commune - les PAquefl fleuries ile l'llnmnnité nouvelle.

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