Emile Vandervelde - La Commune de Paris

-- 16 - tians les lerrnins vagues, on les jeta dans le fleuve, on les entassa danti les carrières abandonnées. L'armée fit 40.000 prisonniers; on en déporta 28.000. Dans cerlains corps de métier la proportion du tribut payé à la répression fut terrible. On l'évalue à 25 p. c des ébéniste,:. h 30 p. c. des tailleurs, à 40 p. c. de~ c·ordonniers Les métiers plus misc"•rables furent ceux qui soul frirent le plus, parce que chez eux surtout la résistance fut opiniâtre. D'un côté donc, nous avons 60 otages massacré;, malgré la Commune et de l'antre 30.000 hommes. femmes et enfants fusillés sans jugement. Et ce sont les massacreurs qui nous traitent de criminels ! C'est comme $Ï un assnssin ndressait d"es imprécations au cadavre de sa victime. parce qu'il aurait reçu d'elle quelques é1Jratignures en commettnnt son ,-rime>. (.-\pplan<lissements). LES VAINQUEURS DE LA COMMUNE Sui· les chefs du pnrti conservateur qui combnllirent la Commune, Drumont portait le jugement que voici : " L'histoire s'arrêtera longtemps à celte répression de la Commune, car elle fournil une indication très précise sur la débilité mentale des chefs du parti conservateur et anssi sur leur absence de tout sens moral; ils n'ont ni con•cience ni raison cl 'Etal, ni 6nergic. ni justice, ni pitié ; ils fuient comme des lâches 011 massacrent comme des brutes. snns savoir pourquoi * fuient ni pourquoi ils massacrent : ils laissent renouveler avec ces transports de prisonniers, qu'on décime en chemin d"e fer pour alléger le convoi cf acth·er ln marche, ces scènes de mœurs barbares, ces défilés de Cimbres et des Teutons captifs dont Théophile Gautin et Paul de Saint-Victor ont évoqué Je souvenir en des pages inoublinhlr~ f'n pPil[n.inl Vrrsaillcs pcndnnt ln Commune. n B,b ~teca Gino B1a 1co

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