Emile Vandervelde - La Commune de Paris

-12tillon. Sur la place de l'Hôte1-de-Ville. les fédérés, transis de froid, stationnaient sous une pluie battante, et. par les fenêtres, on entendait les gens de l'étatmajor chanter à tue-tête : Buvons. buvons, buvons, à !''indépendance du Monde Le général Duval fut nn de ·ceux qui moururent er, brave. Il fut fait prisonnier dès la première rencontre, et quand le général Vinoy lui demanda : " Quel sort me réserveriez-vous si j'étais à votre place ? » Il répondit : " Je vous ferais fusiller "· - « Vous venez de prononcer votre propre sentence ». répliqua Vinoy et le général Duval fut fusillé. Reclus me racontait encore que les prisonniers conduits à Versailles comme des forçats. devaient subir la honte de défiler devant les officiers et de belles dames qui les insultaient nt du bout de leur ombrelle piquaient les prisonniers. garrottl-s les mains derrière le dos. L'AGONIEDE PARIS Pendant les deux mois que dura l'agonie de Paris. quiconque avait aux pieds des godillots. à l'épaule I" meurtrissure produite par le recul du fusil. aux mains la souillure de la poudre, était fusillé sans jugement: Les calomniateurs de la Commune lui reprochent IC' massacre des otages ; mois ii fut commis après qne Ir gouvernement de la Commune était tombé. Ils ne disent pas que les Parisiens étaient traqués comme des bêtes fauves. et que si Paris se laissa aller à fusiller quelques hommes de Versailles, il ne fit qu'exercer des représailles cl pas autre chose. t,.fois n'anticipons pas ... Le gouvernement de Versailles voulait écraser Paris ; il ne se pressait pas, il entourait la ville lentement, mais sûrement, d'un cercle de fer et df' feu qni toujours allait se rétrécissant. Ainsi qu'une pi<'11vre qui guette sa proie, étend ses tentacules, les troupes versaillaises s'avançaient, s'emparaient un à nn rl<'s fort,c;. C'elll pPndanl qne lo ville- Plnit en pleim· B b "ltec'.'3Gino 81a co

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