Gaetano Salvemini - La politica estera italiana dal 1871 al 1915

La politica estera del!'Italia dal 1871 al 1915 · ne bosniaca, gli aveva fatto capire che il governo russo non si sarebbe que stl : 0 su questo terreno, ai desideri di Vienna. Il 2 marzo, Robilant an– ~~~~~a;a che occorreva aspettarsi a breve scadenza la occupazione della Bosnia da parte dell'Austria. Le inquietudini q~i ,crescono scriveva Torni,elli_a Ro~ilant il 4 marz?. - La t"one bosniese ormai e posta sul tappeto. Se sara nsoluta m senso contrano al no– ques 111~ teresse non bisogna illudersi, il malumore in Italia sarà grande. Bisogna preoc- stro , . . cuparsene seriamente anche dal punto d1 vista del danno, che ne verrebbe al nuovo regno. Il 6 marzo .Ùepretis mandava un telegramma allarmatissimo agli amba– sciatori di Berlino e di Pietrogrado: Les informations que nous avons sur les projets de l'Autriche sont rien moin que rassurantes. Il résulterait de bonne source que le comte Andrassy a décidé l'occupa– tion de la Bosnie et de l'Herzégovine et peut-étre d'une partie de l'Albanie, comme le seul moyen de sauver la situation de la Monarchie et la sienne. Nous avons des infor– mations précises des proportions que l'on donnerait à la mobilisation autrichienne, qui comprendrait aussi des troupes d'observation vers la frontière italienne. Tout ceci est fort grave, et vous comprenez aisément qu'au moment d'entrer en conférence, nous ayons le désir de tirer au clair ce qui peut-etre se prépare en secret contre les intérets d'équi– libre que nous tenons à sauvegardcr vis-à-vis de l'Autriche. Maintenant que les condi– tions de paix ont été acceptées par la Turquie et que l'était de guerre a cessé entre la Russie et la Sublime porte, à quel titre l'Autriche s'émparerait-elle d'une partie considé– rable du territoire ottoman? Déclarera-t-elle la guerre à la Turquie, ou bien procédera– t'elle d'accord avec d'autres puissances à un partage, auquel nous sommes d'avis que nous ne serion pas sculs à re/user de souscrire? Je prie v.e. de vouloir bien se rendre compte de toute la gravité de la situation, qui nous serait faite par la réalisation dù projet de l'Autriche. Je lai.sse à la prudence de v.e. de choisir la forme qu'Elle jugerait oppor– tune pour pénétrer les intentions du gou·vernement allemand (russe), que nous ne con– naissons pas et qu'il nous foudrait absolument connattre. Da due anni a Pietroburgo e a Berlino non facevano se non dichiarare che della Bosnia non volevano sentir parlare, e l'Austria poteva farne quel che voleva: e Depretis aveva ancora bisogno assoluto di penetrare le inten– zioni di Bismarck e di Gortchiakoff! E in compagnia di quali governi De– pretis minacciava di non sottoscrivere le decisioni progettate dal governo di Vienna? Forse sperava di muoversi d'accordo col governo francese. Nel testo destinato a Berlino, Depretis aggiungeva: On nous assure que de Berlin on conseille vivement à l'Autriche l'occupation. Cette co~duite de l'Allemàgne à notre égard serait des plus regrettables pour les conséquences quelle serait destinée à avoir pour l'avenir de la pòlitique des deux ~ations. . Queste minacce Launay le aveva già fatte nell'agosto precedente, e Bismarck non ci aveva badato: ci avrebbe badato ora? Bismarck il 23 feb– braio diceva all'ambasciatore austriaco a Berlino, Karolyi, prendendo in esame la ipotesi che il governo italiano mobilitasse contro l'Austria: 239 BibliotecaGino Bianco

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