De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

70 NOTES ET ÉCLAIRCISSE)IENTS • INELUENCE DU DOGME DE LA CHUTE SUR LES JUGEMENTS 1 " Los autres juges présument qu'un accusé est innocent; ceux-ci (les juges ecclésiastiques) le présument toujours coupab~e. Dans le doute, ils tiennent pour règle de se déter1niner du coté de la rigueur, apparerrìment parce qu~ils croient les hommes mauvais. ,, (MoNTESQOIEU, Lettr.espersanes.) A quai sert donc le _µrétendu correctif qui consiste à dire : " On calomnie l'Église en lui faisant dire que l'homme est 111auvais: il est malade, voilà tout? ,, - Est-ce que les conséquences de cette n1a1adie, invété~ée, · incurable, ne sont pas absolument les n1emes q11-esi l'homme était la créature de Satan, et n'avait jamais joui d'une minute de santé? DES PASSIONS 2 La nature a composé l'homme de chair et d'esprit; co1n1neelle lui a donné la raison et la conscience, elle lui a donné aussi des passions et des sens. Par ellesn1e1nes,les passions ne sont donc point n1auvaises, et ne méritent aucun anathèrne. L'estirne de soi, la dignité et la fierté qui en résultent, l'an1bition e]le-me1ne et l'amour de la gloire, ont leur légiti1nité. Sous ce rapport, la critique phalanstérienne. contre les vieux mo1 De la Justice dans la Rdvolution et dans l-' Rglise., t. I, pag. 206. 2 Jbirl., t. I, pag. 225. Biblioteca Gino Bianco \

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