De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

28 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS En s01nme : la république de 1848 aura servi à semer la graine révolutionnaire; ·le sang du 2 décembre l'a fait lever; l'expérience d'un pouvoir sans principe et sans controle lui donnera l'accroissen1ent. PRINCIPE DE LA. DIGNITÉ PERSONNELLE 1 L'objet de cette étude a été de démontrer que la Justice nait en nous du sentiment de notre dignité; qu'elle est la mème chose que cette dignité, en sorte que, soit qu'il s.'agisse du prochain ou de nous-mèmes, Justice et dignité sont en nous identiques, adéquates et solidaires. En sorte que la n1axime suivante peut etre prise pour un axiome de morale et de clroit : Tout outr.age à la dignité personnelle est une violation de la J usti ce, et vice versa. Le principe de la dignité personnelle est celui que M. Cousin. donne à la morale : " ÉTRE LIBRE, RESTE LIBRE, ,, clit le chef de l'école éclectique. Or, qu'est-ce que la liberté, au point de vue de la raison pratique,. et dans la philosophìe de M. Cousin? L'intégrité de la personne, des f~cultés, et par dessus tout des mceurs. La possessiop. de soi-mème, par l'intégrité des mceurs · et l'équilibre des passions et des facultés, ce que nous avons appelé dignité, voilà la liberté. A un a.utre point de vue, celui q.e la sociabilité, le principe de la dignité personnelle ~t de son identité 1 De la,Justice dans la Révolution et dans l' Églisc, t. I, pa:g. 154. Biblioteca Gino Bianco

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