De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 197 restera en dehors des principes que les deux grands empires, la l?rance, qui doit ce singulier honneur au retour des Bonaparte, et la Russie. Or, la Russie est travaillée à l'intérieur par l'é1nancipation de ses paysans : c'est pour cela que le vieux parti russe, en ce n1oment au pouvoir, recherche l'alliance de N apo1éonIII. Quant à la France, il est permis d'espérer encore que tot ou tard elle se réveillera. N·apoléon III a pu, sans soulever d'opposition, conduire en Italie ses bandes contre le gouverne1nent des pretres et contre le despotisme envahissant de l'Autriche: il n'oserait prendre les armes contre la Révolution qui lui a fait rebrousser chemin à Villafranca, et dont les principes, plus òu moins con1pris, embr3:sent la Péninsule. Il ne se sentirait plus aussi fort contre l'Autriche devenue d'empire - , apostoliqueEtat constitutionnel, représentant des libertés politiques dont la maison de Habsbourg se portait l'adversaire, et qui sait? peut-etre à ce titre, nouveau pour elle, protectrice comme autrefois des républiqués italiennes ! Alors la France impériale et apostate serait enfermée dans un cordon d'États libres, et Alexandre II n'aurait rien de mieux à faire que d'octroyer une cbarte à ses sujets. Certes, s'il ne s'agissait, pour tirer l'Europe de la crise où elle est engagée, que de la reconnaissance et de l'application, sur tous les points de l'Europe, des principes du gouvernement représentatif, il n'y aurait pas lieu de concevoir pour l'avenir de bien grandes inquiétudes. Un sìmple coup d'reil jeté sur la statistique internationale suffirait à rassurer les plus alar1nés, et les intérets se prononçant dans le sens des idées constitutionnelles, d'abord par des adresses aux gouverneT. L 17 Bibliotec.aGino Bianco

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