De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

I .,. NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS 15 rope qu'on ne puisse ~ccuser à ce sujet de violation, de con1plì'éité, de connivence, ou tout au moins d'indifférence. Mais; chose étrange, et qui metà nu l,incapacité des conducteurs_ de nations, si les traités de 1815 sont déchirés,. il est tout aussi certain que les puissances qui les ont signés ne saivent comment en sortir, quelle idée substituer à l:idée qui a inspiré le ·congrès de Vienne, idée qui continue, malgré tout, de régir le monde poli- ~ique, et qui est loin d'etre épuisée. Le renouvellement du droit européen, par delà la pensée de 1815 : tel est le problème actuellement posé aux hommes politiques, autant, il faut le dire, par l'ineptie des gouvernements, que par le progrès de la Révolution. Combien en cof1tera-t-il de sang versé et de trésors gaspillés avant que ce problème soit résolu? RoME. - Le fait capital du moment est l'échec fait, par la première des puissances catholiques, à la puissance temporelle du Pape ..Quel événement, s,il se fùt accompli sous une initiative révolutionnaire, par une nation armée pour les idées et un gouvernement libre! Ce serait, non plus cette vaine et mensongère distinction du spirituel et du temporel, qui a déchiré le moyen age, et dont un éclectisme quelque peu intelligent, s'il lui était possible de revenir sùr les faits accomplis, aujourd'hui ne voudrait plus; ce serait le spirituel selon la Révolution s'affirmant au lieu et place du spirituel selon l'Église, et cela, sans aucune séparation du temporel. La séparation de~ deux pouvoirs était une arme de l'État contre le sacerdoce, de la· philosophie contre la foi, alors que les esprits, ne voulant plus du gouvernement ecclésiastique, ne se.·sentaient néanmoins pas la Biblioteca Gino Bianco

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