De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

178 NOTES ET ÉCLAIHCISSEMENTS l'invasion ottomane. On ne récoute pas, on laisse avancer les Barbares, et le malheure~x pape_meurt de cha-• grin. Luther et Calvin reprennentl'reuvre de Jean Huss: I plutòt que de se réformer, l'Eglise se rompt, et voilà la chrétienté divisée. Au dix-septième sìècle, nouvelle tentative par Saint-Cyran, Jansénius, Arnauld, Pascal, et l'école, si pujssante par la parole et par les reuvres, de Port-Royal. Qui s'élève alors contre la réf orme? La papauté, et après elle Louis XIV, qui crut voir dans la distinction du fait et du droit une me·nace pour sori propre despotisnie. Que prétend donc, aujourd'hui, le le gouvernement impérial, avec son idée de sécularisation? Oublie-t-il que son mandat est de sauver la vieìlle société de ~a Révolution, et que la vieille société, c'est , toujours l'Eglise, c'est Rome? Que dis-je? Rome. Le gouvernement impérial ignore-t-il que Rome n'est plus qu'un coin dans la catholicité, et_que le foyer des corruptions et des abus, l'écurie qu'il faut nettoyer, en meme temps que Rome, c'est Paris? FORME DU GOUVERNEMENT RÉPUBLICAIN 1 La république est la forme de gouvernement à laquelle tend l'humanité. On peut la définir : Un gouvernement dans lequel le DROIT et la LrBERTÉjouent le premier role, par opposition à toutes les autres for1nes du gouvernement, fondés sur la prépondéranr.e , . de l'Autorité et de la Rai~on d'Etat. Plus l'action de la liberté et du droit se généralise, plus la république se perfectionne : elle serait parfaite, elle aurait réalisé son 1 Dc la Justice dans lei Révoliition et dans l'Eglise, L. II, prlg. 96. Biblioteca Gino Bianco --

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