136 NOTES ET ÉCLAIRCISSE~IENTS Dans un ordre d~ phénomènes où la réalité est essentiellement variable, sans_ cesse croissante et décroissante., il est certain que·la plus grande son1me de vérjté est dans les moyennes, la plus faible part dans le minirna et maxima, en autres ter1nes dans les extremes. Et con1me la science écono1nique a surtout pour objet le bien-etre r~el'homme, que ce bien-etre e·st en raison • de la vérité connue et mise en pratique, il est rationnel de dire que l'économie d'un peuple et. d'autant plus parfaite, conséquemment ìa science d'autant plus avancée, que toutes choses s'y trouvent réglées de .plus près par la loi des moyennes. Or, ce n'est pas ainsi que l'entendent les économistes de l'ancienne doctrine. Pour eux toutes les variations sont égales; la vérité est la meme partout; ils n'admettent pas de réalités, de vérités, d'iclées, qui croissent et décroissent; à bien , plus forte raison, ils rejettent. la prétention du. socialisme de mettre l'ordre dans ce chaos, de rechercher la clarté la plus grande, d'empecher les cléperditions de lumière, et de faire tourner au bien général des phénomènes qui sont la n1oitié de notre vie, en les gouve_r11ant par la loi meme qui les caractérise. Ce serait, · <lisent-ils, refaire la nature, mettre la fantaisie à la place des réalités, et violer la liberté ! Pour moi, reprenant clès 1840 les questions économiques au point oùles avait laissées alors etoù prétend les 1naintenir encore aujourd'hui l'ancienne école, j'ai dit, et je crois avoir prouvé, que cette nature variable, oscillatoj re, antinomique, le n1ot n'y fait rien, des pl1énomènes de l'économie, était l'indice d'une constructioll · scientifique à opérer, c'est à dire ·d'une révolution sociale. Je dis maintenant que cette construction, qui Biblioteca Gino Bianco
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