Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LES VILLES DÉTRUITES DE LA WEST-FLANDRE De toutes les contrées belges, le Veurne Ambacht, la région de l'Yser, était peut-être la plus paisible. Éloignée des centres industriels, à l'écart des grandes voies de communication, hors de la route de Paris, elle semblait, plus que toute autre, à l'abri des risques d'invasion et de guerre. C'est elle cependant qui ,a le plus cruellement souffert. Ailleurs, à Louvain, à Termonde, à Dinant, la « furie teutonne >> n'a eu que vingt-quatre heures pour sévir. Ici, depuis tantôt un an, l'artillerie allemande - sans parler de nos ripostes - poursuit une œuvre de destruction systématique. Sur la bande de territoire qui représente, pour le moment, tout ce qui reste de Belgique libre, il n'y a pas un seul village, une seule localité, qui soit hors de portée des canons ennemis. Presque tous ont été atteints. Les autres peuvent l'être à tout moment. Au delà même de nos frontières, à Bergues, à Dunkerque, un 380, d'une portée de 25 milles, envoie, ou envoyait, de temps à autre, des obus de 600 kilos, dont l'éclatement mettait, à Bib 1otela Gi'lo B a'l<'O

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