Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LA BATAILLE DE L'YSER 5r lui avaient paru « infiniment tristes». Triste : on le serait à moins. Voici dix-neuf moi.squ'ils n'ont pas· revu leurs foyers, qu'ils sont séparés de leurs parents, de leurs amis, de tout ce qu'ils aiment, par la barrière des lignes allemandes. J'en ai vu qui, depuis l~ 15 aotlt 1914, n'ont jamais reçu une lettre de chez eux 1 Malgré tout cependant, j'ose dire qu'ils ne sont pas tristes ou, du moins, que leur tristesse ne diminue ni leur patience, ni leur volonté de vaincre, ni leur confiance exaltée dans le triomphe final. Mais peut-être est-il des heures où la nostalgie les prend, où ils ont besoin d'être soutenus et réconfortés. Aussi j'ose demander au peuple britannique de penser parfois à nos soldats, de les confondre avec -les siens, de les traiter comme ses propres enfants. Ils en sont dignes. 8 r oter G, 1c B :1 r , ..

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