Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

-YN l\lOJNE GUERRIER naire - peut-être, dit-il, ~n miracle - L... n(eut - d'autre mal qu'une écorchure au doigt. A qui lui demande si la vie, dans ces conditions, n'est pas insupportable, s'il ne meurt pas d'ennui et de solitude, notre hôte répond : « Je n'ai jamais été aussi heureux. Le temps passe vite. Je fais mon petit ménage. Je veille sur mes hommes. Je communique mes. observations. J'ai conscience d'être utile à mon pays. » Et, pour compléter sa pensée, il nous montra, sur la muraille, ces mots, gravés au canif : « Vive le Roi ! » Quelle distance entre cet homme, ce religieux, ce conserv;i.teur, ce royaliste, et le républicain,. le socialiste, l'incroyant auquel il fait accueil. Et cependant, lorsque je lui serre la main, en toute sympathie, cette distance s'efface. Nous sommes tout près l'un de l'autre. Nous voulons, nous sentons, nous espérons les mêmes choses. Si les modes d'expression diffèrent, les sentiments sont identiques. Il est sorti de son couvent. J'ai quitté ma Maison du Peuple. Nous nous défendons, coude à coude, contre l'agression brutale et injuste. La Belgique d'hier est morte. Vive la Belgique de demain! li Btb 1ots I G1'10 B a'lCO

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