Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'EFFORT BELGE. que faire lorsque chaque Belge mit à sa boutonnière-un chiffon de papier, le chiffon de M. de Bethmann-Hollweg ? Le jour de la fête- <luRoi - le Roi que ma foi républicaine et socialiste salue avec respect - tout le monde à Bruxelles, les socialistes et les républicains comme les autres, portèrent la feuille de lierre, symbole de la fidélité au pays : Je meurs où je m'attache.· Les Allemands, en Belgique, à Bruxelles, sont entourés, en quelque sorte, d'un cordon sanitaire moral. Entrent-ils dans un tramway? on se réfugie sur la plate-forme. Pénètrent-ils dans un café? tout le monde s'en va. Demandent-ils du feu à un bourgeois? on le leur donne, puis on jette son cigare. Partout, c'est le mépri_s tranquille pour la force brutale de la part de ceux qui ont l'indomptable sentiment de leurïndépendance et de leur liberté. Tout à l'heure, notre président disait, en des paroles qui m'ont été au cœur, le bien qu'il pensait de notre pays. Pendant ces longs mois d'épreuves, nous avons eu souvent la consolation de voir rendre hommage à ce que nos soldats avaient fait. Après Liége, c'était le Président de la République Française qui décorait de la Légion d'honneur la Cité ardente. Après l'Yser, c'était le monde entier qui enveloppait dans un même s~ntiment d'aùmiration nos soldats et vos fusiliers marins. B b'ioteraaGi'lO 8 anro

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