Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

120 LA BELGIQUE OCCUPÉE Mais il est un éloge qui nous a plus profondément touchés parce qu'il venait de l'ennemi, parce qu'il venait d'un Allemand : c'est celui que récemment publiait le grand journal national libéral qui, à d'autres jours, rêve d'annexions territoriales, la KMnische Zeitung, dont le correspondant écrivait de mes compatriotes : Ces gens, épris et jaloux de la liberté la plus complète que puisse avoir un peuple et décidés à la conserver, sont prAts à tous les sacrifices motallx et matériels pour arriver à leurs fins. L'Allemagne ne pourrait pas faire de la Belgique une nouvelle Alsace-Lorraine. Le très maigre résultat qllé nous avons obtenu en Alsace en quarantecinq ans ne serait atteint en Belgique qu'en cent ans. L'esprit du peuple belge est inconquérable; il porte en ses veines le sang des aïeux qui traitèrent avec César, des comm1,1,nesjlamandesqui parlaient en guerre contre lesplus puissants souverains de l'époque, les rois de France ou CharlesQuint, des.fiers bourgeois desprovinces belgessous les dijjérentes dominations étrangères. Ceux qui prétendent tuer notre indépendance sont obligés de dire que depuis Artevelde, depuis le Taciturne, nous n'avons pas dégénéré. C'est un éloge que nous retiendrons. Si nous avions besoin qu'on nous donne confiance dans l'avenir, cet aveu nous la donnerait. B bliotP.ca Gino Bianco

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