Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LA BELGIQUE OCCUPÉE en braquant de leurs fenêtres des tuyaux de poêle, leur artillerie ! 0 u bien cette grande dame qui reçoit des officiers allemands, fort courtois d'ailleurs; au moment où ils quittent·son château, ils demandent à lui présenter leurs hommages et à la remercier; elle leur· répond : « Po~rquoi me remercier? Je ne vous avais pas invités. 1) Et cette autre qu'un officier arrêta brutalement en lui disant : « Madame, vous lisez le Times. - El vous, Monsieur, ne le lisezvous pas?» Encore un souvenir. C'était après la prise d'Anvers, pendant la retraite. Eu chemin je recueillis un soldat blessé; il était du pays de Charleroi, mon ancien arrondissement. Je lui demandai s'il avait des nouvelles de chez lui. Il me répondit : - Mais nous en avons eu tous les jours pendant le siège. - Et comment? • - Les femmes de nos villages allaient à pied du pays de Charleroi à Anvers et nous venaient raconter ce qui se passait. - Mais comment franchissaient-elles les lignes allemandes? - Oh ! elles plaisantaient avec les soldats et ils les laissaient passer. Et toujours ainsi ce même caractère, à la fois gai et courageux, se révèle. Mais ce sont des exemples individuels, des cas personnels, je n'insiste pas. La résistance civile a été surtout admirable en ceA b'1otec:aG1rio 8 o'llO

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