Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'HÉROÏSME DU PEUPLE BELGE 79 que l'immense majorité de la population ouvrière, affamée, sans salaire, à qui les Allemands offraient ·du travail en lui promettant une rémunération normale, a répondu : « Nous ne mangeons pas de ce pain-là. » Notre président rappelait tout à l'heure la grève générale pour le suffrage universel d'il y a un an. Nous avons fait alors la"grève générale pour l'égalité. Nous faisons aujourd'hui la grève générale pour la liberté, et cette seconde grève nous fera gagner également la première. Les cheminots ne travaillent pas, ou bien ils sont vel).usen France; les facteurs des Postes se refusent à être au service de la Poste impériale. Les mineurs travaillent trois jours par semaine pour la consommation domestique ; ils n'ont jamais fourni un morceau de charbon pour les trains allemands ; l'industrie métallurgique est complètement arrêtée. Et ce peuple, qui fait ainsi la grève des bras croisés, n'a pas d'autre travail; et il n'aurait pas à manger si les Américains n'étaient venus à son secours. Le résultat, je veux le traduire par quelques chiffres plus éloquents que ce que je pourrais dire. Il y a quelques jours, le prinçipal journal socialiste allemand; le Vorwarls, écrivait : « Il est malheureusement indéniable qu'à Bruxelles le nombre des habitants forcés de demander leur subsistance au Comité de secours est encore en augmentation. Il était en septembre de 16 °/ 0 de b 1otec l Gi'lO 8 8'71 0

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