Almanach Boulanger - 1889

-13ayant sa confiance le soin d'exécuter sa volonté, veut rester maltresse d'elle-méme et de ses destinées. Ce fut sa fau te inéparable. Elle rendit toute réconciliation impossible et domina la politique du gouvernement impérial jusqu'à le conduire à cette guerre néfaste qui causa sa chute et qui, avec des désastres que ne put conjurer le courage héro'ique de nos soldats, nous a légué camme héritage l'éventualité menaçante d'un combat supreme où il faudra défendre, non seulement l'honneur, mais l'existence méme de la patrie, où la France devra vainere ou mourir. Je ne sais pas s'il est des hornmes assez aveugles etassez insensés pour vouloir r estaurer ce régime autoritaire que san auteur lui-méme dut abandonner pour en venir trop tard à un libér alisme par !eque! il aurait dù commencer. Ce que je puis dire sans crainte, - que ma conduite démente j amais mes paroles! - c'est que j'ai trop confiance dans le peuple et dans la liberté pour vouloir autre chose qu'une République fondée sur le r espect de l'une et sur la souveraineté de l'autre. J'ai quelqne droit de qoire que ces sentiments, qui sont certainement !es vòtres, sont devenus ceux de la majorité du pays. Les manifestations électorales auxquelles j'ai pris part le prouvent. Si j'ai rallié avec !es suffrages de républicains ceux d'hommes qui, en servant !es gouvernements déchus , avaient servi leur pays, et ceux d'électeurs restés fidèles à des noms qu i, s'ils rappellent nos malheurs, rappellent aussi nos gloires, ce n'est pas parce que ces hommes me faisaient l'injure de supposer que, malgré mes déclarations républicaines,je voulais restaurer un des anciens régimes ; mais c'est parce que, instruits par l'expérience, ils sont d'accord avec mai, et je puis dire

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