Karl Kautsky - Le chemin du pouvoir

LE CHEMIN DU POUVOIR ainsi cd accès serait le dernier et les ravages qu)il causerait,' les sacrifices qu'il coûterait seraient aussi minimes qne possible. Le parti socialiste doit donc éviter et même combattre tout ce qui équivaudrait à une provocation inutil~ des cl_assesdirigeantes, tout ce qui fournirait à leurs hommes d'Etat un prétexte de taire naître chez. la bourgeoisie et sa clique un accès de cannibalisme dont les socialistes feraient les frais. Si nous déclarons qu'il est impossible de faire des révolutions, si nous regar-. dons comme insensé et même comme funeste de vouloir fomenter une révolution, el si nous agissons en conséquence, ce n'est certes p.:ispar amour pour nos procureurs, mais seulement dans l'intérêt du prolétariat mi- • . . . litant. Et sur cepoint, la social-démocratie allemande est d'accord avec les partis socialistes des autres pays. Grâce à cette attitude, les hrnnmes d'Etat des classes dirigeantes n'ont pas pu jusqu'à présent agir comme ils l'auraient voulu à l'égard du prolétariat militant. Si faible que soit encore relativement l'influence po- __,r- litique dtt parti socialiste, elle est pourtant déjà trop considérable dans les· états modernes pour que les politiciens bourgeois puissent .en user avec lui selon leur bon plaisir. _Lespetites mesures, les chicaneries ne leur_ servent de 1 ien; elles ne font qu'exaspérer ceux qui en sont l'objet sans les effrayer, sans refroidir leur ardeur combative. D'autre part, toute tentative de recourir à des mesures énergiq!tes rendant aa prolétariat la lutte impossible provoque le danger d'une guerre civile qui, quelle que soit son issue, entraînerait des ravages Biblioteca Gino Bianco

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