,. 5o , LE CIIE~IIN DU POUVOIR éveiller préalablement cette faculté chez les ouvriers, par exemple par des bi.ographies de généraux et d'autres maîtres de volonté et par des conférences sur le libre-arbitre. Faites croire aux gens qu'une chose.: existe et elle existera; qui plus est, ils la posséderont ! Il suffit de croire à la liberté de la volonté pour acquérir de la volonté, voire même une volonté libre 1 Voyez un peu nos professeurs et nos intellectuels bourgeois élevés à l'école de Kant et dans l'admira• tion de l'énergie puissante des Hohenzollern; quel fonds prodigieux de volonté inflexible n'y ont-ils pas puisé! Si le fondement de 'toute nécessité dans le domaineéc<?nomique, la volonté de vivre, n'agissait pas puissam11ient sur l'ouvrier, s'il fallait éveiller préalablement sa vol~nté par des rroyens artificiels, tous nos· efforts seraient dépensés e1~pure perte. Toutefois, cela ne veut pas dire qu'il n'existe aucune relation entre la volonté de l'homme et sa cons•• cience et que celle-ci soit sans inCTuence sur celle-là. Certes, l'énergie avec laquelle se manifeste la volonté de vivre ne dépend pas de la conscience, mais la conscience détermine les formes que la volonté de vivre revêt dans chaque cas spécial e~ la rép_artition de l'énergie entre ces diverses formes. Nous avons vu qu'outre l'instinct, la conscience dirige la volonté et que les formes de la volonté déJ:?endent de la manière dont la conscience reconQaît les conditions d'existence et de la profondeur de cette connaissance. Or., la f~cuité de conrraissanc-è érant diHér.ente chez Biblioteca Gino Bianco
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