Karl Kautsky - Le chemin du pouvoir

CHAP, VITI, - AGGRAVATION DES ANTAG0:'\1S:\IES t45 paysan qui se tournaient de pliJs en plus vers l'industrie, se soustrayant ainsi aux conditions barbares du travail agricole. Et si les campagnes manquaient de bras, c'était comme de. juste la faute des maudits SOCIOS. C'est ainsi que, dans les classes de la population qui formaient autrefois le noyau de la petite bourgeoisie démocratique et qui,_ après avoir été l~s champions énergiques de la révolution, étaient devenus les alliés, bien qu'un peu tièdes, du prolétariat révolutionnaire, des éléments de plus en plus nombreux deviennent maintena_nt ses plus furieux ennemis. Et cela moins encore dans notre Allemagne « infectée de marxisme», qu'en France, en Autriche et e,1 Suisse. Cette hostilité des classes moyennes contre le prolétariat est encore aggravée dans les grands états par la divergence d'attitude dans la question de l'im-· périalisme et de la politique coloniale. Quiconque ne se place pas au point de vue socialiste, quiconque combat le socialisme n'a d'autre ressource, s'il neveut pas désespérer, qu~ de croire à l'avenir de la politique coloniale. L'jmpérialisme est la seule perspective d'avenir que le ca·pitalisme puisse encore offrir à ses défenseurs. Or, l'impérialisme entraîne logiquement l'acceptat_ion des armements de terre et àe mer. C'est pourquoi cette catégori~e la classe moyenne qui ne partage pas les intérêts des artisans, des intermédiaires commerciaux et des producteurs de denrées alimentaires, à savoir les intellectuels, à moins de se conKautsky 9 BibhotecaGino Bianco

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