LE CHEMIN DU POUVOIR du prolétariat, augmente aussi l'antagonisme qui le ·sépare d-es autre~ classes. Quelques-uns de nous ont espéré ·que les cartels et les ententes des capitalistes, ainsi que la politique protectionniste, amèneraient à nous l·es classes moyennes qui en souffrent tant. Or, c'est le contraire qui s'est produit. Les droits sur les produits agricoles et les syndicats patronaux firent leur apparition en même temps que les syndicats ouvriers. l.es artisans se virent alors menacés simultanément de tous ]es côtés à la fois. Les douanes et les syndicats d'entrepreneurs faisaient augmenter les prix des vivres et des matières premières dont ils avaient besoin, tandis que les syndicats ouvriers faisaient.augmenter les salaires. 11est vrai que ce relèvement des salaires n'était le plus souvent qu'un relèvement du salaire-argent, non du-salaire réel-; les prix augmentaient plus vite que les salaires. Mais les luttes menées par les syndicats pour le relèvement des salaires n'en exaspéraient pas m~ins les petits patrons; ils virent dès lors dans les syndicats d'.et_1trepreneurs et dans les affameurs p·;otectionnistes leu_rs alliés· contre les ouvriers organisés. Ce fut aux ouvriers el non aux douane5 et aux cartels que l'on imputa non seulement la hausse du salaire-argent, mais encore les prix élevés des matières premières et des logements dont on voulut voir la cal}se dans l'augmentation des salaires 1 Les petits commerçants se virent menacés à leur tour par la hausse des prix, car la puissance d'achat de leurs clients, oavriers pour la plupart, n'augmenBiblioteca Gino Bianco
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