CHAP. vnn - AGGRAVATION DES ANTAGO~lS)fES 135. rité de la population, le levier de la législation dans sa main; mais cela ne lui servirai_t guère si l'Etat ne disposait pas dès ressources abondantes qui s~nt indispensables pour accomplir des réformes sociales. O,r, toutes les ressources de l'Etat sont absorb_ées aujourd'hui par.les dépenses pour l'armée et la ma-. rine. C'est l'accroissement Gontinuel de ces dépenses qui fait que l'Etat .néglige aujourd'hui même les œuvres civilisatrices les plus urgentes, auxquelles non seulement le prolétariat, mais toute la population est intéressée; telle est l'amélioration des écoles, des voies de commun:cation, canaux et routes, etc., toutes entreprises qui augmenteraien~ notablement la productivité du pays et le rendraient plus capable de soutenir la concurrence et qui, par conséquent, s'imposent, même au simple point de vue commercial et capitaliste. · Mais il est impossible de trouver ·assez d'argent pour faire face à ces dépenses, car l'armée et ]a flotte engloutissent tout et el-les engloutiront toujours davantage tant que durera le système actuel. La· suppression des armées permanentes et le désar~ement sont indispensables pour que l'Etat puisse accomplir des réformes sociales importantes. C'est ce_que recon_naissent de plus en plus· même des po· liticiens bourgeuis, mais _ils sont incapables de prendre ce parti. Ce ,n'est pas ]a phraséologie pacifiste à la ~uttner qui nous fera avancer d'un pas. Le progrès des armements est surtout une conséquence de la politique coloniale et de Pimpérialisme ; Biblioteca Gino Bianco
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