Karl Kautsky - Le chemin du pouvoir

128 LE CllE)HN -Du POuVOIR L . / sa situation. Et cependant en 1907, année de prospérité, où le salaire-argent déi,assait de· 4 @/o en moyenne ce~ui de l'année précédente, le sàlaire réel · surpassait à peine celui de 1890, année où les affaires •. étaient très peu brillantes. Naturellement, le chômage, l'insécurité de l'existence créent une différence énorme entre une époque de crise et une époque de prospérité ; mais la puissa1fre d'achat du salaire hebdomadaire de l'ouvrier constamment occupé est presqlle restée la même en 1907 qu'en ·1890. Il est vrai que le salaire-argent a augmenté considérablement. Pendant la période de dépression, de 1896 à 1894, il était tombé de 101,0 à 97,7, c'est-àdire de plus de 3 o/o; il remonta ensuite d'une manière constante jusqu'en 1907, où il atteignit 122,4, soit une augmentation de 25 o/o. Par contre, les prix des vivres ont baiss_é de .1890 à 1896 plus rapidement encore que le salaire-argent, à savoir de t 02,4 à: 95,5, c'est-à-dire de près de 7 o/o, de sorte que la puissance d'achat du salaire hebdomadaire n'a pas diminué dans la même proportion que ,;," . ·son t:aux exprimé en argent. De 1890 à 1894 le salaire réel n'a baissé que de 98,6 à 98,0, c'est-à-dire de ·o,6 0/0 seulement, tandis quE:le salaire-argent baissait simultanément de 3 o;o. De 1894 à 1896 le salaireargent monta de 97,7 à 99,5, tandis que les prix des vivres continuaient à baisser. Le salaire-argent de l'ouvrier avait donc, en 1896, une puissance d'ach_at de 104,2. Cette puissance d'achàt, il ne l'a plus attei•nte Biblioteca Gino Bianco

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