Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

- 68sergent Sadi, nous ne saurions étrc mieux renseignés, comme pour son p è re par M. Charton, qu' en invoqant !es souvenirs de M. Armand Silvestre. Ava nt d'ètre le poéte déli cat et savant amoureux des belles formes ser ties en des vers ciselés avec un art parfait, et de se délasser de la lyre en de joyeuses histoires où résonne Jarge et frane le rire gaulois, qui va se perdan t, M. Armand Silves tre passa, en effe t, par l'Ecole pol yteclmique et apprit des. mathémaLiques la rigueur des rythmes. Voi ci ce qu·il écrivait hier: A la barbe près, cette barbe noi re de prince assyrien, Sada Carnet est certa.mement ce lm d,entrenous qui a peut-ètre le moins changé. Il avait la méme tournure un peu raide à Iaquelle aucun em· bonpoint n'est venu, le méme regard doux. et frane,. la mème froiJeur apparen te don t ses ami~ n 'ont jamais étè dupes. Nous n'appartenions pas à la méme salle et nous n'étions ra pp1·ochés que par une certaine parenté d' idées politiques. Avec Duporta l, Lucien Marie, fils. de l'ancien membre du aouverment provi soire, Car ette, a ujourd'hui coloneYdu génie, et Pbilippe, nous. constituìons le noyau républicain avancé. L"Ecole n'a jamais été impérialiste, -·et l'a prouvé en tonte occasion, -:- mais on était dans un temps de grande . gioire militaire, en pleine,campagne d'lta lie, et commeni de futurs ol'ficiers n ' auraient-t-il pas pard on-· né beaucoup à un régime qui semblait Lenii· si fort en honn eur le da·apeau. Carnet était certainement le plus ferme, mais a ussi le plus réservé de ce cluD. Ses compagnons de salle le comparaient volontiers à une jeune fill e. Il en avait la modestie s ans. étre le moins du monde bégueu le. Il était aussi parfaitement dénué d'ambition qu'on le peut étre, et je suis ce1·tain qu"il est encore de méme auj ourd hui . Entré dans les premiers, il 8e maintenait à. Son

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