Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

-43ces principes de républicanisme austère qUI sont pour lui comme un patrimoine en m è me temps qu'une conviction. Il estdemeur é fidèle durani toute sa vie à celte traditi on de famille. Par une· juste récompense, ses enfants, qui la tiennen t de lui, y demeurent fidèles. Les douleurs de l'e'X ii, les réci ts de ce qui se passait en France, les excès de la r éaction royaliste, et sur tout J'amoindrissement de la Patrie avaient promptemimt altéJ'é la santé du grand Carnot. Son fils eut la douleur de lui fermer Jes yeux. . Son jeune àge avai t préservé Hippolyte Carnot de la proscription. La France ne lui élait pas interdite. Il y rentra et vint à Paris retrouver son frère alné, capitaine du génie, qui donna peu de temps après sa démission. Il avai t vingt-deux ans et avait passé plus de huit années en exil. Ses voy~ges avec son père ne lui avaient pas permis de suivre la carrière où tous !es siens étaient entrés. L'Ecole polytechnique lui était fermée. Il se fit inserire à J'Ecole de droi t. Sc.n nom, ses tendances, son éducation, tout le portai! vers !es luttes que soutenait la jeunesse d'alors contre la réaction triomphante. L'histoire, l'économie politique, la philosophie roccupaient. L'attrai! qu'exercent sur les jeunes esprits !es doctrines nouvelles, lui fil embrasser avec ardeu r le système saint-simonien, qui tendait, on le sait, bien plutòt à une révolution sociale qu·à un changement politique, à l'organ isation du travai! et de la richesse plutòl qu'à celle de l'Eta!. Les lhéories de Sain t-Simon élaient faites pou r séduire !es àmes généreuses. Les hommes !es plus re-

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