Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

-19jonna lui-mème l'exemplc du courage, en mar- ~hant dans le rang un fusi! a la main, ne fu- ~ent que les préludcs du ròle qui allait lui ~tre confié quelques mois après (14 aoùt}, · ~omme membre du Comité de Salut public. Ce ròle, on peut le dire, s'éleva jusqu·ò. des proportions vraiment éjliques. Pour lenir tè le: aux rois qlll se croya1enl déJà ma1tres de la France, aux complots sans cesse renaissants des royalisles ; il. la contre-révolution, empruntant le masque rles girondins et soulevant !es départements, en se donnant comme un simple schisme de l'opinion républicaine ; aux 100,000 Vendéens révollés con tre la Patrie et maltres du cours de la Loire; aux vili es comme Bordeaux et Caen insurgées au nom du fédéralisme; à Lyon soutenant un siège con tre la Révolulion; au Midi en feu; à l'heure décisive où tous les ennemis du dehors et du dedans, où la crise financière, la crise des subsislances menaçaient de toutes parts, où -soixante déparlements allaient ètre la pt•oie de l'invasion ou de la guerre civile, il fallait, pour coordonner et diriger les efforls de la nation et de la Convention, un patriote de génie. Ce patriote fui Carnot. Lesalut du pays sorti t des entrailles mème du peuple. Mais la gioire de Carnot fu t, après le décret de la levée en masse, d'av0ir su utiliser et combiner toutes les activités. Par un travai l de dix-huit et vingt heures chaquejour, il organise, met en aclion et relie entre elles !es quatorze armées de la République. Il leut· communique celte fiamme de contiance et dc patriotisme, celte force irrésistible qui !es !ance sur le chemin des triomphes et sauve la ·France.

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