Emile Vandervelde - La Commune de Paris

( - 24 - La Révolution communale, co_mmencéepar l'initia. lirn populaire du 18 mars, inuugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique. C'est lo. fin clu vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, cle l'agioto.ge, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la patrie ses malheurs el ses désastres. Que celle chère et grande patrie, trompée par les mensonges et les calomnies se rassure donc. La lutte engagée entre Paris et Versailles est de celles qui ne peuvent se terminer par des compromis illusoires : l'issue n'en saurait être douteuse. La victoire, poursuivie avec une indomptable énergie par la garde nationale, restera il l'idée et 011 droi1. :>:ousen appelons à la France ! ,\vertie que Paris en armes possède autant de calme que de bravoure ; qu'il soutient l'ordre avec autant d'énergie que d'enthousiasme ; qu'il se sacrifie avec autunt de i-aison que d'héroïsme ; qu'il ne s'est arm(; que pur dévouement à la liberté el tt lu gloire de tous, que la France fasse cesser Cc! sanglant conflit ! C"est t\ la France à désarmer Versailles par lu mauifestalion solennelle de son irrésistible volonté. Appelée à IJénéficier de nos i'.Onquêtes, qu'elle sü déclare solidaire de nos efforts ; qu'elle soit _notre nlliée dans ce combat qui ne peut finir que par le triomphe de l'idée communale ou par la ruine de Paris ! Quant à nous, citoyens de Paris, nous avons 111 mission cl'accomplir la révolution moderne la plus IHrge cl la plus fér:oncleoc toutes celles qui ont illnminé l'h islo1re. Nous arnns le devoir de lutter et de vaincre 1 Imprimerie Ouvrie,,:, 1◄,, ru.. ,t'Arru, Lille

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