Gaetano Salvemini - La politica estera italiana dal 1871 al 1915

Parte t(t'Za ancora una volta all'ambasciatore italiano che da parte di Andrassy non c'era da aspettarsi nessuna concessione all'irredentismo. Eliminata la versione Karolyi-De Launay-Pungolo, restano le versioni dei due interlocutori. Da quella di Andrassy resulta che questi parlò a Crispi "nel senso della lettera al conte Wimpffen." È questa una lettera personale confidenziale, che Andrassy mandò al conte Wimpffen, ministro austro-ungarico presso il governo italiano, in data 24 maggio 1874, e a cui Andrassy si riferiva sistematicamente, ogni volta che discuteva con italiani la questione del– l'irredentismo. Dev'essere "quella nota su tale argomento," a cm acçenna anche Crispi nei suoi appunti. Questo documento, fondamentalissimo per la storia delle relazioni italo– austriache, è tuttora inedito. La parte essenziale di esso diceva: Aujourd'hui les relations des deux Pays réposent sur la reconnaissance mutuelle des circonscriptions territoriales, telles qu'elles sont établies par les traités. Bien ou mal tracées, le respect des frontières existantes doit étre la base invariable du maintien des bons rap– ports entre les deux Pays. Malgré cela, il n'est pas rare encore de voir se produire des opinions, qui denotent une tendance à meconnahre l'inviolabilité de l'état territorial nouveau. Certais journaux surtout semblent prendre tache de caresser les velléités de ceux qui regardent d'un ceil de convoitise telle contrée située en de ça de nos frontières. Quelques-uns de ces journaux, il est vrai, font appel, non à une solution par la force, mais à un arrangement à l'amiable. Mais meme dans cette voie - ai-je besoin de le dire? - nous ne pourrions consentir à une modification de l'ordre des choses consacré par les traités. Ce qui nous en empé– cherait, c'est avant tout le principe méme qui serait mis en cause. Le jour où un pareil remaniement sur la base d'une délimitation ethnographique serait admis par nous, des prétentions analogues pourraient étre élevées par d'autt·es, et il serait presqu'impossible de les repousser. Nous ne sourions en effet céder à l'ltalie des populationns, qui se rapprochent d'elle par la langue, sans provoquer artificiellement chez les nationalités placées aux frontières de l'empire un mouvement centrifuge vers les nationalités sceurs avoisinant nos États. Le mouvement nous mettrait dans /'alternative de nous résigner à la perte de ces provinces; ou bien, toujours suivant le système des nationalités, d'incorporerà la monarchie les contrées limitrophes. ·Admettre un principe parei!, ce serait clone ou sacrifier l'integrité de la monarchie, ou etre forcés à dévier de la politique de conservation de la paix et du statu quo, que nous suivons dans notre intéret autant que dans celui de l'Europe en général. Furono queste le teorie, che Andrassy spiegò a Crispi, e sulle quali Crispi, nei suoi Diari, ammette di avere dichiarato il proprio "accordo nei principt" Andrassy accenna a siffatto consenso con queste parole: "Non trovò nulla da obiettare a questa mia concezione, e fu dello stesso parere." Quando i due interlocutori passano dai principi generali ai problemi particolari, Andrassy - secondo i Diari - domanda a Crispi se gl'italiani pretendano Trieste: "Prendetevi Trieste; se pur ve la dessimo, voi non potre– ste starci un giorno." Crispi - secondo i Diari - risponde: "Fiume, ridi– cola imposizione; di Fiume che potremmo farcene?" Andrassy lo provoca a rispondere su Trieste: Crispi sconfessa le aspirazioni irrendentiste, non per Trieste, ma per Fiume: cioè le conferma per Trieste. 270 BibliotecaGino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy NjIwNTM=