De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

i\O'f~:S ET ÉCLAIRCISSEMENTS 187 de l'honorabilité_ du pays, et nous accusent presque cl'exciter l'étranger au mépris et à la haiue de nos compatriotes. Il en est, enfin, à qui notre cosmopolitisme parait insuffisant, et qui trouvent que nous n'avons pu nous cléfaire de certain chauvinisme particulier à notre nation. Nous n'entreprendrons pas ~ pour aujourcl'hui, de nous justifier sur aucun de ces cbefs. Plus la J ustice est exacte, plus les passions, clans leur antagonisme, l'accusent de se montrer partjale. Pour toute réponse, nous allons reprendre notre pensée e"nl'appliquaut à l'Europe entière, et en montrant _que le trouble dans lequel la société est tombée ne tient ni à celui-ci ni à celui-là, ni à tel événement, ni à tel peuple, mais à la défaillance de la Justice chez toutes les nations. La confiance ne se rétablit nulle part; .les affaires sont générale1nent mauvaises; la foire de IJei pzig a été médiocre. Si les fonds publics, gràce aux efforts. du pouvoir, se tiennent par 1noments à un taux assez élévé, c'est que le capital n'ose se risquer dans ~ucune entreprise, qu'on ne regarde pas <l'ailleurs la banqueroute comme imminente, et qu'en cas de sinistre,· la perte serait encore 1noindre pour les rentes sur l'État que pour tous autres placements en actions ou sur hypothèque. Mais si le monde financier conserve une apparente fermeté, dans le monde politique la tourmente est grave. 1/Italie, toujours travaillée par ses dissensions intérieures, poursuit néanmoins son reuvre d'unification; Garibaldi, parti pour la Sicile , avec l'agrén1ent de Victor E1nmanuel? on ne sait; de l'emperenr Napoléon? c'est plus qne douteux ~ n1ais ?t coup sur avec la faveur de l'Angleterre qui peut-etre BibliotecaGino Bianco

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