De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

6 . AVANT-PROPOS Personne ne nous accusera pour cela, nous l'espérons, de nous coaliser avec l'Église contre l'Empire. Il suffit de nous lire pour voir, hélas ! que tout pacte entre l'Église et nous est impossible. Lorsque les bommes qui veulent le n1aintien de la liberté et du droit, le respect des principes, la fidélité aux engagements, quelles que soient du reste leurs aspirations sociales, leurs croyances po1itiques ou religieuses, viennent à se rencontrer tous, vis-à-vis d'un gouvernement, non pas meme dans une affirmation, mais dans une réprobation commune, ce gouvernement peut-il etre admis à accuser ses adversaires de coalition? Cette rencontre existe aujourd'hui; elle est forcée. Le gouvernement impérial, en me1ne temps qu'il supprime la liberté, qu'il méconnait les droits de sa nation, et trompe l'espoir de tous les partis, manque ~ tous les principes. lei les questions de dynastie, de république, d'Église, deviennent seco.ndaires : la question est purement, exclusivement morale. De mem.edonc qu'en 1848 et 1851 l'_ons'était groupé . . contre un péril social, vrai ou chimérique, on se retrouve fatalement uni, en 1860, contre un nouveau péril social~ bien autrement grave, bien autrement manifeste. Et cette union est légitime, légale_,autant que spontanée; ellé n'a rien d,insurrectionnel, rien de personnel. Elle tend unique1nent, àbstraction fai te des perso.nnes et des titres, à fai~e cesser l'anomalie, en pleine révolution Biblioteca Gino Bianco

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