Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

AUX SOLDA'fS DE L'ARRIÈRE 63 de tout son effort l'armée de l'arrière seconde l'armée de l'avant; il faut que vous travailliez dur, plus dur que vous n'avez jamais travaillé, plus dur que vous ne travaillerez jamais, car, aujourd'hui, vous ne travaillez pas pour gagner de l'argent : vous travaillez pour sauver votre pays, pour retrouver, pour d.élivrer tout ce que vous aimez, tout ce que vous possédez; vous travaillez pour qu'à l'heure bénie où vous rentrerez dans votre maison, où vous reverrez vos parents, vos amis, vos compatriotes, vous puissiez dire, le cœur joyeux : « J'ai fait mon devoir; j'ai bien mérité de mon pays. » Quand cette heure, cette heure qui vous paie-ra de toutes vos peines, sonnera-t-elle? Je ne le sais ni ne puis le savoir plus que vous. Mais ce que je sais, ce que j'ose affirmer avec mon inébranlable confiance, c'est qu'elle finira par sonner. Au début de cette guerre, les Allemands avaient, outre l'avantage du nombre, l'avantage de s'être longuement, - savamment, minutieusement préparés. Ils se croyaient sôrs de vain1.re. Ils avaient la conviction que rien ne leur résisterait. Mais ils avaient compté sans l'héroïsme des. nôtres. Ils ont été arrêtés sur la Marne. Ils ont été arrêtés sur l'Yser. Ils s·ont arrêtés devant Verdun. Et, tant qu'ils s'épuisent en de suprêmes efforts, les Alliés voient tous les jours s'accroître la force de leurs armées, la puissance de leur matériel, l'unité de leur action. B .., ot r.a Gino !:il mco

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