Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LA BELGIQUE LIBRE min de fer était menacée à son tour,.et peut-être cette lutte inégale se filt-elle terminée par un désastre sans l'aide de trois grandes forces qui allaient tout sauver : la flotte anglaise, l'inondation et l'arrivée de renforts français. ' La flotte anglaise, d'abord. Le 18 octobre, les Allemands dessinaient leur attaque sur Nieuport et se jetaient sur Lombartzyde, défendu par notre 5• de ligne, lorsqu'une flottille anglaise surgit, bientôt complétée par quelques l'!,nitésfrançaises et, avec ses gros canons, se mit à bombarder leurs troupes tout le long de la c6te jusqu'11 Middelkerke. Cette intervention, que l'ennemi n'attendait pas, fut, durant toute la bataille, un soutien très efficace pour la défense. J'eus l'occasion de m'en rendre compte, le 23 octobre, à Nieuport-Bains. Nos batteries de campagne, dissimulé.es par des branchages, étaient sur la route parallèle à l'Yser, près de la gare. Il pouvait être midi et c'était l'accalmie. Près de leurs pièces, dont quelques-unes seulement étaient en action, nos artilleurs mangeaient, dormaient, se faisaient la barbe. Dans leur poste de combat, qu'un obus de 15 avait visité une heure avant, les officiers nous avaient offert le café. Nous sortîmes. La canonnade avait repris plus vive, et mo°: inexpérience de novice s'exerçait à distinguer entre les détonations : tout près de Bib iotecéi G1'1o Bia'1CO

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